mardi 24 mai 2016

Nijinsky, l' oiseau de la mer.



Nijinsky, l' oiseau de la mer

Une allégorie de l' art, de l' illusion et de la réalité.

À la mémoire de notre amie adorée Isabelle Legrand (Izoch). 

 

Andreas Theocharis, Vaggelis Felouzis

 

 

 
Théâtre Koryvantes 
 
Rue Myllerou 78, Metaksourgio, Athènes.
Grèce. 
 
Samedi et Dimanche 21:00
La première : Dimanche 27 Mars 2016, 21:00
Mise en scène et interprétation: Andreas Theocharis. 

Vaslav Nijinski (1889-1950), danseur russe d’origine polonaise, est  un de plus grands danseurs et chorégraphes du XXe siècle. Bien qu’il n’ait fait la chorégraphie que pour quatre spectacles (L'Après-midi d'un faune, Jeux, Le Sacre du printemps, Till l'Espiègle) créés autour des musiques de Debussy, Stravinski et Strauss, il est considéré aujourd’hui un des fondateurs de la danse contemporaine et le premier qui a introduit la sémiotique au monde de la danse.

 Dans ses chorégraphies, provocatrices pour leur époque, Nijinski a utilisé des motifs géométriques en révolutionnant toute forme traditionnelle de danse. En 1919, après être diagnostiqué schizophrène, il entre dans une clinique psychiatrique. Depuis, Nijinski réside dans plusieurs asiles psychiatriques. 

En attendant son internement, le danseur écrit un texte bouleversant connu sous le titre Le Journal.


Le spectacle «Nijinski-L’oiseau de la mer» est un acte théâtrale qui doit son existence à la force surprenante du Journal. Gestes dans l’ air, postures du corps qui rappellent des hiéroglyphes et des figures des vases ainsi que des sons indéfinis constituent les éléments principaux du langage théâtral. Il s’agit d’un théâtre poétique et magique, proche au rituel et ainsi différent du théâtre traditionnel occidentale qui est basé sur le dialogue. 
Dans cet acte l’acteur n’a que son corps et cherche constamment à remplir l’espace vide avec des mouvements qui expriment des conditions psychiques et oniriques - hallucinations et visions, idées et symboles. La musique, la lumière, l’architecture et la plasticité construisent et déconstruisent la scène: 
le spectateur voyage d’une petite chambre d’une clinique psychiatrique à une énorme scène théâtrale, du sommet du mont Sinaï aux Alpes.


 

Je dis que la scène est un lieu physique et concret qui demande qu'on le remplisse, et qu'on lui fasse parler son langage concret.








Je dis que ce langage concret, destiné au sens et indépendant de la parole, doit satisfaire d'abord le sens, et qu'il y a une poésie pour les sens comme il y a une pour le langage, et que ce langage physique et concret auquel je fais allusion n'est vraiment théâtral que dans la mesure où le pensées qu'il exprime échappent au langage articulé.
Antonin Artaud.




SENS

Cela fait de 10 000 pages que je délire. Je mets les mots bout a bout, vides de sens. J' ai peur du sens. C' est un sens qui ne me procure aucun plaisir.

Le sens est un cadre directif qui coupe les ailes de la liberté. Le sens s'empêtre dans les blocages. Peur du jugement. Seuls les mots qui n'ont pas de sens amènent d'indulgence.

 

 

PUZZLE

Je me suis adressée à vous dans la confusion la plus totale. Vos mots ne m'ont pas éclairée. J' en ai restitué l' écho qui m'a parvenu. L'écho n'est pas le mot, les mots ne sont pas la pensée. Je n'attends pas de réponses. Je vous fais part de mes bribes de pensée. J' en ai tout cas reçu des mots qui me feront réfléchir, les remettre bout à bout, les changer de place, les scruter, essayer de leur donner sens.
Isabelle Legrand (Izoch).






Il faut, dit-on, faire des enfants pour avoir des soldats-et on les tue tandis que la terre se couvre de cendres. Étant russe je sais c'est que la terre etbien que je sois incapable de labourer,

je sais que la terre est chaude. Sans cette chaleur qu'elle nous prodige, nous n'aurions pas de pain. L' homme, né fort, s'affaiblit par le peu d'attention qu'il accorde à sa vie. L'amour auquel j'aspire est du domaine de la vie, le rire est situé dans celui de la mort. Mais sans doute va-t-on dire: de quel titre Nijinsky se prévaut-il donc pour toujours parler de Dieu? Ce n'est qu'un danseur, rien de plus, il a perdu la raison.

Je m'attends aux railleries et ne me fâcherais pas sans rien faire que pleurer. Je vis, donc je souffre, mais sur mon visage c'est rarement que l'on peut voir les larmes: elles coulent en mon âme.
Nijinsky


 

 

 

Photos 





























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire